13 MINUTES
2013 – Sortie nationale le 1er septembre 2013
SYNOPSIS : A priori la danse contemporaine et le jeu de pétanque n’ont rien à faire ensemble. Mais nous sommes à Marseille et les mondes se partagent le territoire au-delà des probabilités.
format : HD – 16/9 – couleur
audio : version originale français
sous-titres anglais disponibles
stéréo
les pieds tanqués du l’amicale bouliste de St Giniez
réalisation et montage : Elisabeth Leuvrey
image : Renaud Personnaz
son : Anouk Batard, Jérôme Michel
montage son et mixage : Fabien Krzyzanowski
production : Le Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques – Anne Luthaud,
Shellac-Sud – Thomas Ordonneau
Marseille (13) – TU TIRES OU TU SCRATCHES ? – avril 2016
Marseille (13) – BALLET NATIONAL DE MARSEILLE – décembre 2015
Marseille (13) – Edition 2015 de TRAVELLINGS – septembre 2015
Toulouse (31) – 23ème FESTIVAL SÉQUENCE COURT MÉTRAGE – décembre 2014
Nice (06) – 16ème RENCONTRE CINÉMA ET VIDÉO DE NICE – novembre 2014
Méjannes le Clap (30) – PARIS COURTS DEVANT /CLAP DE NUIT – août 2014
Bordeaux (33) – 17ème FESTIVAL EUROPÉEN DU COURT MÉTRAGE – avril 2014
Avignon (84) – FESTIVAL FENÊTRES SUR COURTS – avril 2014
El Mourouj (Tunisie) – LE JOUR LE PLUS COURT – décembre 2013
Créteil (94) – LE JOUR LE PLUS COURT – décembre 2013
Nannay (Suisse) – LE JOUR LE PLUS COURT – décembre 2013
Nice (06) – UN FESTIVAL C’EST TROP COURT ! – octobre 2013
Aix en Provence (13) – FESTIVAL IMAGE DE VILLE – novembre 2013
Marseille (13) – NUIT DU COURT MÉDITERRANÉEN – novembre 2013
UNE INVITATION CINÉMATOGRAPHIQUE
à découvrir ce que peut être un territoire à Marseille.
Quand le mouvement et la légèreté se frottent à l’immobilisme et la gravité (c’est lourd une boule)… Quand l’espace social du dehors rencontre les arpenteurs du dedans pour qui le mouvement intérieur est géographie…
Sur un territoire marseillais « exemplaire », car a priori improbable, ballerines et espadrilles se surpassent dans une même démonstration. Des différentes façons de trouver sa place dans l’espace à Marseille…
– « Oh, tu tires ou tu pointes ? »
Le piano du répétiteur de danse s’invite sur le terrain des boulistes… les mots de la danse s’égrainent dans des espaces qui ne parviennent plus à contenir le hors champ des impacts des boules qui viennent troubler la leçon… le off d’un récit s’invite en toute liberté là où on ne l’attend guère… jusqu’à ce que crissent les petits graviers des terrains de terre rouge dans le grand studio noir et qu’enhardis, nos joueurs de pétanque décollent au rythme du piano…
Écoutez! C’est extravagant ce que disent les corps sur un terrain de pétanque qui jouxte une école de danse !
ÉlisabethLeuvrey
EUGÈNE, LE PIED TANQUÉ :
«- C’est pas si compliqué que ça ! C’est pas un parc privé… si vous préférez. C’est un parc municipal, alors ! C’est le parc… Eugène Fabre… Henri Fabre… moi je l’appelle Eugène parce que c’est mon nom.
C’était un champ de paysan ! Voilà, on venait y planter les carottes… après le quartier s’est agrandi, parce qu’il y avait pas grand monde à Saint Giniez… c’était hors Marseille…, ici, c’était hors Marseille !
Marseille s’arrêtait à Castellane… après c’était fini. Il y avait plus rien…
Y avait nous…les… les malheureux , appelons ça.
Et oui ! Y a nous… Voilà !
Qu’est-ce que vous voulez dire ?
ça ? Ah ben ça, c’est l’école de danse. Elle a été créée après, l’école de danse.
C’est pas qu’elle prend trop de place mais à quoi ça sert ? Elle est là et… c’est là… voilà. On est limité maintenant… par rapport à ça… mais c’est la vie !
Les joueurs de boules, on est pas reconnu. C’est pas un sport… de bourgeois. D’accord ?
Voilà. Mais… c’est pas tellement des spectacles qu’il y a, c’est des répéti… c’est des… comment je pourrai vous dire ? Ils répètent, ils font des… ils apprennent enfin… vous voyez ?
Mais y a pas de… c’est pas, c’est pas public. Voilà. C’est pas public !»